Ouvrage proprement insdispensable.
Auteur
Robert Burton (1577-1640) est un écrivain anglais. Ecclésiastique, universitaire d’Oxford, mathématicien, astrologue, il est surtout connu pour un ouvrage très original, The Anatomy of Melancholy (L’Anatomie de la mélancolie), publié en 1621 sous le pseudonyme de Democritus junior (« Démocrite le jeune »). Laurence Sterne a fait de fréquents emprunts à cet ouvrage, qui a eu un grand nombre d’éditions. (Wiki)
Publié pour la première fois en 1621, The Anatomy of Melancholy est un livre historique en psychologie. Le livre se présente comme un manuel médical sur le thème de la mélancolie (dépression clinique). L’anatomie de la mélancolie est autant une œuvre littéraire sui generis qu’un texte scientifique ou philosophique. The Anatomy utilise la mélancolie comme la lentille à travers laquelle toutes les émotions et pensées humaines peuvent être examinées, et pratiquement tout le contenu d’une bibliothèque du XVIIe siècle est mis au service de cet objectif. Il est encyclopédique dans sa gamme et sa référence. « Ce travail profondément sérieux d’un profane a été qualifié par Osler de » grand traité médical « (Osler 4621).
Burton accompagne une des premières auto-analyses de sa propre pathologie de considérations historiques et culturelles
Cette édition est considérée comme la neuvième, corrigée et augmentée d’une biographie de l’auteur. Cette anatomie de la mélancolie de Burton a été considérée depuis comme faisant partie du patrimoine commun de l’humanité. Aussi, ce n’est pas vraiment étonnant qu’elle ait été élégamment reliée et que son appartenance double soit significative : celle de l’historien des maladies mentales Boissier, qui signale lui-même dans une note manuscrite sur le faux titre du premier volume que ces ouvrages ont fait partie de la bibliothèque d’Esquirol.
L’auteur, sous le nom d’emprunt de Democritus Junior, offre de nombreuses causes de mélancolie, discute de la guérison de ses nombreuses formes et , dans sa discussion studieuse, jette beaucoup de lumière sur les coutumes et les attitudes sociales de l’époque. C’est un travail médical en ce que, dans toutes ses soixante-dix éditions et plus, il a continué à exprimer la compréhension de l’auteur des problèmes psychiatriques humains. Près de la moitié des mille références à d’autres auteurs sont médicales. L’ouvrage était l’un des favoris du Dr Samuel Johnson. « – Héritiers d’Hippocrate n ° 406. » The Anatomy of Melancholy de Robert Burton commence par une magnifique confection, une page de titre de dix compartiments correspondant chacun à une strophe numérotée dans le poème préliminaire «L’argument du frontispice». Le compartiment 10, par exemple, dépeint Burton, non par vanité de l’auteur mais plutôt sur l’insistance de l’imprimé, du moins selon la strophe amusante 10. Ce dessin est un affichage d’information très spécial. La page de titre et le poème qui l’accompagne reflètent l’argumentation, l’organisation et la méthode intellectuelle du livre. Cette méthode – le découpage et le collage d’images et de mots – est annoncée dans les premières lignes en 10 paragraphes. De plus, la conception de la page de titre reproduit l’architecture intellectuelle de The Anatomy of Melancholy: environ un tiers du livre se compose de citations et un autre tiers de paraphrases… par pédagogie car comme le rappelez Rousseau : « La répétition est l’art de l’instruction ».
Rapport de condition
Provient du médecin aliéniste Jean-Étienne Esquirol.
2 volume In-8, plein veau glacé de l’époque, dos plats ornés, filets d’encadrement sur les plats, mors frottés, coiffes légèrement frottées, pièces de titre et de tomaison, frontispices, signets, l’exemplaire présente une double appartenance : le médecin collectionneur Boissier et surtout Esquirol, London, 1800, XXIV + 461 pp. ; 601 pp. + 7 ffnch