Edition originale de la célèbre thèse du Professeur E. Du Vivier, « De la Mélancolie ».
Auteur
Du Vivier le premier interroge scientifiquement la mélancolie en la confrontant aux connaissances psychiques et pathologiques du milieu du 20e siècle. Son approche est d’une grande finesse et permettra aux futurs psychiatres de l’utiliser comme un outil d’analyse complémentaire.
« La prudence est encore plus nécessaire lorsque l’on s’intéresse à une souffrance que l’on qualifierait de psychique aujourd’hui, telle que la mélancolie. Maladie reliée depuis l’Antiquité à des constituants matériels (les humeurs, puis les fibres), elle constitue durant le 19e siècle un casse-tête pour les médecins qui, dans leur goût de plus en plus prononcé de la classification, oscillent entre maladie mentale et maladie organique. Alors qu’en 1864, E. Du Vivier se demandait encore dans sa thèse si la mélancolie relevait d’une maladie de l’âme ou d’un désordre organique, Kraepelin, la classifiera dans les psychoses maniaco-dépressives, avant que Freud en fasse l’objet de son fameux article « Deuil et Mélancolie » (1917). » (in « Rendre sensible une souffrance psychique lettres de mélancoliques au 18e siècle » de Micheline Louis-Courvoisier)
Cette monographie de référence sur la mélancolie, englobant les notions de « spleen », de nostalgie, de panophobie, fait état du traitement à la fois physique et morale de cet état.
L’envoi de l’auteur s’adresse au grand physiologiste Jules Béclard : A Monsieur J. Béclard, tout homme a de l’ambition, la mienne a été, est et sera de mériter votre estime et s’il le peut votre amitié. »
Rapport de condition
In-8, broché, couverture imprimée d’origine, sous protection plastique, envoi « à Monsieur J. Béclard » mouillure, rousseurs sur les premiers feuillets, dos fendillé, non coupé, non rogné, Paris, Masson, 1864, 251 pp. + 16 pp. de catalogue