Description
SIDIBE Souleymane & SENGHOR Léoplod-Sédar (1906-2001)
Premier festival mondial des arts nègres.
[catalogue d’exposition du 1er festival mondial des arts nègres, Dakar, 1er- 24 avril 1966].
Versailles, Éditions Delroisse, 1967.
Édition originale du catalogue d’exposition du premier festival mondial des arts nègres, événement qui marqua l’histoire à plus d’un titre et dont le présent volume illustre parfaitement le sens tel que l’avait précisé Senghor lui-même : «manifester avec les richesses de l’art nègre traditionnel la participation de la Négritude à la civilisation de l’universel. » (Dakar, Discours à la Nation, 19 mars 1966).
Initié par Léopold-Sédar Senghor (1906-2001) sous le patronage de l’UNESCO, le Premier festival mondial des arts nègres est à l’origine un Colloque international qui s’est tenu du 31 mars au 8 avril 1966 à Dakar et qui visait, selon le président-poète, à « parvenir à une meilleure compréhension internationale et interraciale, et à permettre aux artistes noirs de tous horizons de confronter les résultats de leurs recherches » ; de nombreux et prestigieux invités y furent conviés. Parmi ceux-ci, André Malraux, Aimé Césaire, Jean Price-Mars, Duke Ellington, Joséphine Baker, Langston Hughes, Aminata Fall, Robert Hayden et bien d’autres. Il n’est sans doute plus guère besoin de présenter longuement Léopold-Sédar Senghor : poète, écrivain, homme d’État français, puis sénégalais et premier président de la République du Sénégal (1960-1980), il a également été ministre de France avant l’indépendance de son pays. « Cet évènement célébrait, pour la première fois en Afrique, la créativité et la diversité des arts et des pensées du continent et de ses diasporas. Sous l’étendard à la fois esthétique et idéologique de la négritude, dont la revue Présence Africaine était la plate-forme, ce projet s’inscrivait dans la continuité des Congrès des écrivains et artistes noirs de Paris (1956) et de Rome (1959). La compréhension des enjeux de ce dispositif de vaste envergure peut être éclairée par l’analyse de la grand exposition d’art africain traditionnel, rassemblant des pièces venues de collections du monde entier » (Eloi Ficquet et Lorraine Gallimardet, « « On ne peut pas nier longtemps l’art nègre » », Gradhiva [en ligne], 10| 2009, mis en ligne le 04 novembre 2012, consulté le 26 novembre 2020, URL : http://journals.openedition.org/gradhiva/1560; DOI : https://doi.org/10.4000/gradhiva.1560). C’est le souvenir de ce moment historique et prestigieux que rassemble ce volume.
Souleymane Sidibé était un haut fonctionnaire sénégalais ; il fut celui qui assura la mise en œuvre comme commissaire de l’exposition (SY SEYDOU Madani, Les régimes politiques sénégalais de l’indépendance à l’alternance politique 1960-2008, Karthala Éditions, 2009, p. 121).
Paris, Edition Delroisse, 155pp. Édition originale, relié avec reliure d’éditeur pleine toile jaune, sous jaquette illustrée en couleur avec protection rhodoïd, sous emboîtage carton, in-8°, très nombreuses photos n/b avec 20 vignettes contrecollées en couleur.
“