Auteur
Il nait à Ornans dans le Doubs. Son père Jean-Baptiste Tissot est maître-apothicaire, qui sera premier juré à la Faculté de Besançon en 17771, et sa mère s’appelle Catherine Moulinet. Son père est le cousin de Samuel Auguste Tissot (1728-1797), médecin vaudois célèbre pour ses nombreux travaux, notamment ceux consacrés à l’onanisme, et ses études sur l’épilepsie. Il fut admis comme sous-aide major le 15 janvier 1765 à 17 ans et est resté en fonction dans ce grade d’abord à l’hôpital militaire Saint-Jacques de Besançon jusqu’au 1er juin 17684, puis à l’hôpital des vénériens de la même garnison. Promu aide-major le 15 mai 1770, il reste peu de temps en fonction au même poste pour commencer ses études de médecine à la faculté de Besançon. Il est reçu docteur en médecine en 1776.Entre-temps, il a été initié franc-maçon à Paris dans la loge militaire La Candeur « au recrutement fort aristocratique », où il reçoit le grade de maître en avril 17755. Il se retrouve aussi en 1777 sur le tableau de la loge Henri IV. En 1779, il présente à l’Académie de chirurgie un mémoire intitulé Du régime diététique dans la cure des maladies. En 1780, il publie un livre intitulé « Gymnastique médicinale et chirurgicale » qu’il dédie « à son maître et ami Me Le Preux. » Ce livre fera sa réputation et il sera rapidement traduit en plusieurs langues notamment en allemand et en italien. Ce livre sera suivi par Effets du sommeil et de la veille dans le traitement des maladies externes en 1781 et par De l’influence des passions de l’âme dans les maladies, et des moyens d’en corriger les mauvais effets en 1782. Ces travaux lui valent d’être nommé en 1785 correspondant de la Société royale de médecine. Le célèbre cousin de son père, Tissot le recommande à Tronchin (1709-1781) « qui en fit son disciple, son secrétaire et le désigna ensuite comme médecin-adjoint de la maison d’Orléans, dont il eut le brevet en 178710. » En 1781, il est député au Grand Orient de France par la loge de sa ville natale (Ornans), la Constante Amitié puis député par la loge Saint-Louis saint-Philippe de la Gloire de Nancy. En 1783, il participe à la fondation de la loge militaire Maréchal de Saxe « à l’Orient de Septimanie-Cavalerie » dont il deviendra le « Vénérable ». Il est aussi député de la loge militaire La Parfaite Union « à l’Orient de Royal-Champagne-Cavalerie. » Le 20 avril 1788, il est nommé avec le même grade de chirurgien-major au bataillon de chasseurs des Vosges puis détaché jusqu’au 11 novembre 1788 au camp de Saint-Omer commandé par le Prince de Condé. Il passe alors au régiment de chasseurs à cheval de Franche-Comté jusqu’au 7 février 1789. À la suite d’une dénonciation, il est arrêté puis libéré sur l’ordre des représentants du Peuple Collot d’Herbois et Delaporte. Du camp de Montreuil, il adresse plusieurs courriers à de Lacépède, grand chancelier de la Légion d’honneur pour « être admis dans la légion d’honneur » sans résultat bien que soutenu par Ney puis par Le Preux.
Rapport de condition
In-8, broché, couverture imprimée d’origine, manque de papier au dos (d”solidarisé) et sur la première et dernière de couverture, exemplaire de Pierre Janet, Paris, Ladrange, 1840, XV + 461 pp.