Description
Notre ouvrage contient 61 illustrations en noir et blanc ou en sépia de Dubout sur le thème des chats.
Dubout dessine tous les chats, poilus, gros, minces, malicieux ou espiègles, nous permettant d’apprécier toute la technicité et le style de son tracé. PAGE 87, une note de l’auteur parlant des dessins de Dubout : « Quel romancier, quel essayiste, quel poète des chats s’aviserait de mettre un point final à ce que l’on en peut écrire ? Par contre, en saisir au passage une expression, une attitude, et les fixer d’un crayon incisif avec une telle acuité que, se substituant au modèle lui-même, on se trouve magiquement conduit à épouser les émotions, homologuer les réflexes , est privilège de l’artiste – le dessin a ses sortilèges – et peut-être Dubout n’a-t-il d’autre secret que d’avoir, à travers les chats, appris à démasquer les hommes… Je vous laisse donc avec lui. Regardez lentement les pages qui vont suivre. » (in F. Mery, Entre chats). C’est avec élégance que le Docteur F. Mery décrit le travail de Dubout et sa facilité à capter le propre des chats et parfois de leurs maîtres.
Cet ouvrage ouvre la voie à une seconde collaboration avec F. Mery avec l’ouvrage « Entre chiens ».
Auteur
Albert Dubout (1905-1976) est sollicité dès 1929 par les Editions Kra, un choix audacieux de la part de cette dernière qui lui confie étonnamment l’illustration de textes classiques. Une voie qu’il le contraindra dans ces choix esthétiques l’obligeant parfois à coller au texte. Dubout affirmera notamment que le travail de « miroir du texte » effectué pour « Clochemerle » ne lui avait pas plu. A contrario des dessins qu’il commet pour les journaux, cette formule éditoriale lui tient à coeur. « Il y avait une bien plus grande liberté de moyens que dans le tyrannique dessin de presse. On comprend par exemple que les délais toujours précipités des rédacteurs de journaux aient peu convenu à ce dessinateur qui aimait à représenter mille têtes différentes sur son papier à ajouter toujours de nouveaux accessoires, à fignoler sans cesse » (in MELOT Michel, « Dubout », Edition Michèle Trinckvel, Montrouge, 1979).
« Il est certainement l’un des artistes les plus influents de toute une génération de dessinateurs et illustrateurs » (in Dubout.fr) et à ce titre possède des caractéristiques reconnaissables comme un tracé tout en rondeur, des compositions chamarrées qui complimentent l’aspect drolatique des scènes de vie qu’il nous dépeint. Héritier sans le vouloir de Jérome Bosch, Dubout agrémente ses productions d’un grand nombre de personnages participant à la fois à des micro-scènes et à l’action principale. Ces attributs se parent d’un goût pour des illustrations grivoises, caricaturales parfois tumultueuses, rendant ses personnages attachants tels que ceux du Petit Bonhomme et de la Grosse Dame. Ces derniers ne sont pas sans rappeler son affection pour sa région natale, le sud de la France, et particulièrement Marseille.
Dubout est un produit « made in France » par excellence : régionaliste, authentique, bon-vivant, éduqué et talentueux. Il fut élève aux Beaux-Arts de Montpellier, puis il s’installe à Paris. Il se passionnera pour la foule des grands magasins et des transports qu’il aime croquer et caricaturer. Il publie ses premiers dessins dans « Pêle-Mêle », puis s’en suivront des collaborations avec différents magazines et journaux tels que « Ric et Rac », « Marianne », « La Bataille » et « Ici Paris ». Dubout réalise également des affiches pour le cinéma, la publicité et le théâtre comme celle de « César » de Marcel Pagnol. Sa passion pour le cinéma est tenace, il réalise plusieurs films d’animations « Anatole fait du camping » et « Anatole à la tour de Nesle » en 1947 et longs métrages « La Rue sans loi » en 1950 et « Anatole chéri » en 1954.
Albert Dubout « a illustré plus de 80 ouvrages dont le dernier a paru après sa mort. Il a publié 27 albums et créé 80 affiches de cinéma et de publicité. Par ailleurs, il a réalisé 70 peintures à huile dont les fameuses Corridas avec leurs ombres et lumières ainsi que les Toreros » (in Dubout.fr).
Rapport de condition
Paris, éditions du livre Monte-Carlo, 1962. In-4, relié avec cartonnage de l’éditeur, sous plastique, illustration en couleurs sur le premier plat, 88 pages + 12 planches en noir et blanc, le texte contient 49 illustrations en couleurs.