Jules COTARD, NON VENU – Études sur les maladies cérébrales et mentales, 1891
Notre volume est un incontournable en psychopathologie. D’une certaine manière, il fait encore autorité pour 2 raisons. D’une part, son syndrome (syndrome de Cotard) est toujours constaté chez les malades (voir infra) ; d’autre part, le diabète étant devenu la maladie qui tue le plus de personnes dans le monde, la relation qu’il a identifiée, existant entre l’hyperglycémie et délires est de plus en plus constatée.
Jules Cotard (1840-1889) est un neurologue et psychiatre français. En psychiatrie il est connu pour avoir décrit les troubles mentaux en relation avec l’hyperglicémie, mais surtout pour sa description des délires de négation d’organes dans certaines formes d’hypochondrie. Dans les formes extrêmes de ce délire auquel on donnera son nom, le syndrome de Cotard, les malades vont parfois jusqu’à nier leur propre existence. Il rédigea le manuscrit d’un livre intitulé Lois de la formation et de l’association des idées qui malheureusement fut perdu avant d’être publié. Il est mort à l’âge de 49 ans d’une diphtérie contractée au chevet de sa fille à laquelle il avait prodigué ses soins dévoués pendant 15 jours. La dernière de ses citations écrites, possiblement tirée de son manuscrit perdu, est la phrase suivante : « Seule la bonté universelle et l’intégrité sont capables d’établir en nous cette harmonie mentale qui conduit à la paix intérieure ».
Cotard s’est particulièrement intéressé aux accidents vasculaires cérébraux (communément appelés «accidents vasculaires cérébraux») et à leurs conséquences et a procédé à des autopsies pour mieux comprendre comment ceux-ci affectaient le cerveau. En 1869, Cotard quitte la Salpêtrière, et au déclenchement de la guerre franco-prussienne, il rejoint un régiment d’infanterie comme chirurgien régimentaire. Cotard s’installe dans la ville de Vanves en 1874, où il reste les 15 dernières années de sa vie. Il a apporté une contribution particulière à la compréhension du diabète et des délires. (Wiki)
In-8, demi-chagrin noir, dos à nerfs frotté, mors frottés coiffes frottées, signé ex-libris du psychiatre Fouks, double provenance : Lucien Comil, marques au crayon dans la préface, Paris, Baillière et fils, 1891, XII + 442 pp.
Couverture rigide. Première édition. –