Laurent CERISE, NON VENU – Exposé et examen critique du système phrénologique considéré dans ses principes, dans sa méthode, dans sa théorie, dans ses conséquences ; précédé d’une lettre à MM. les élèves de l’école de Médecine de Paris
Exposé et examen critique du système phrénologique considéré dans ses principes, dans sa méthode, dans sa théorie, dans ses conséquences ; précédé d’une lettre à MM. les élèves de l’école de Médecine de Paris
Cet ouvrage est capital pour comprendre la distinction naissante et indispensable entre “morale” et “physiologie”. Quelques décennies plus, cette “disputation” deviendra obsolète… même si aujourd’hui les théories créationnistes ressuscitent dangereusement “la polémique qui (a pris) en France des allures de croisade lorsque le docteur Laurent Cerise (1807-1869), fidèle disciple de Bûchez et de l’abbé Badiche, (a) dédié en 1835 sa réfutation aux élèves de l’école de médecine de Paris : « Cet examen critique du système phrénologique vous est adressé par nous qui avons décidé de combattre, avec énergie et persévérance, pour la sainte cause de l ‘unité et de la fraternité chrétienne ». Rejetant clairement l’inductivisme prôné par les phrénologistes, Cerise subordonnait explicitement la « véracité» d’une théorie à sa «moralité». L’expansion de la phrénologie fut également contrecarrée par la puissance retrouvée de la Compagnie de Jésus. Louis-Ignace Moreau par exemple, dont les études sont publiées sous les auspices de Monseigneur de Luca dans les Annales des Sciences religieuses, dénonce haut et fort le matérialisme phrénologique qui « proclame au dedans de l’homme le règne de la matière » : c’est un « paganisme interne ». La plupart des arguments des catholiques relevaient de la théologie. Mais comment s’en étonner, lorsque Bûchez défendait, depuis ses articles dans L ‘Européen jusqu’à son cours d’introduction aux sciences médicales, « l’universalité du critérium moral » ? C’est d’ailleurs au nom de la morale, comme Cerise en 1836, que Bûchez écartait la science phrénologique en éludant la discussion de ses arguments physiologiques.” in De la régénération à la dégénérescence : la science de l’homme face à 1848 de Marc Renneville.
Paris, Trinquart, 1836
In-8, demi-toile verte, bords frottés, XXX + 228 pp.
Édition originale.
Bon état –