Le caractère répressif de la famille patriarcale est, selon Reich, déjà impliqué par la théorie psychanalytique des névroses ; celle-ci refléterait en effet une crise sexuelle des temps modernes, crise sexuelle de la jeunesse et crise du mariage, donc l’existence de forces destructrices à l’égard de la morale sexuelle. Mais il n’est pas douteux que ce sont les intérêts économiques et politiques en jeu, eux-mêmes générateurs de conflits, qui déterminent au premier chef la morale sexuelle comme répressive. Celle-ci n’est nullement un flot de malheur au milieu de l’harmonie sociale : «La misère psychique et sexuelle des enfants est la toute première conséquence de la répression sexuelle par les parents, à laquelle s’ajoute ensuite la répression intellectuelle par l’école, l’abrutissement spirituel par l’Eglise et finalement l’oppression et l’exploitation matérielle par les entrepreneurs et les patrons »…
Rapport de condition
In-8 carré, pleine percaline rouge, coins émoussés, taches, Paris, ed. sociales internationales, 1934, XII + 248 pp.