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La gloire de mon père, Le château de ma mère, Le temps des secrets
Lot 2056

La gloire de mon père, Le château de ma mère, Le temps des secrets

Estimation : 60 / 180€
Année : 1987 1990 1992
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Description

Notre lot est composé des trois livres incontournables de l’autobiographie de Marcel Pagnol « Souvenirs d’enfance » : « La Gloire de mon Père », « Le château de ma mère » et « Le temps des secrets ».

La Gloire de mon père est le premier tome des Souvenirs d’enfance. Le récit débute avec la naissance de l’auteur, le 28 février 1895 à Aubagne, raconte son enfance à Marseille, ses premières années passées à l’école primaire, ses vacances en famille au village de la Treille pendant l’été de 1904, et prend fin sur les exploits de son père durant une partie de chasse dans les collines du massif du Garlaban.

Le Château de ma mère est le deuxième tome des Souvenirs d’enfance, dans le prolongement chronologique de La Gloire de mon père. Les familles Pagnol et Jaubert passent toujours leurs vacances au pied du Garlaban. Le jeune Marcel Pagnol se lie d’amitié avec un jeune paysan, Lili des Bellons. Il évoque le parcours des deux garçons pour poser des pièges à oiseaux dans les collines. De leur côté, Joseph et l’oncle Jules rapportent tant de gibier qu’ils peuvent pour payer la location de la « Bastide Neuve ». La fin de l’été est un drame pour Marcel, qui décide de fuir pour vivre dans les collines avec l’aide de Lili. Il renonce finalement à ce projet.

Le Temps des secrets est le troisième tome des Souvenirs d’enfance, de la trilogie devenue tétralogie (avec l’ajout du « Temps des amours »). « Après la terrible affaire du Château, si glorieusement terminée par la victoire de Bouzigue, la joie s’installa dans la petite Bastide-Neuve, et les grandes vacances commencèrent. » Le jeune Marcel Pagnol décrit ses vacances dans les collines du Garlaban, et ses premiers émois sentimentaux après sa rencontre avec Isabelle Cassignol, fille d’un prétendu grand poète en vacances à La Treille. En octobre, Marcel entre dans l’enseignement secondaire au lycée Thiers de Marseille. Alors dans une classe de sixième, le futur dramaturge et cinéaste doit apprendre les nouvelles règles du lycée et comment les enfreindre sans se faire punir.

Dubout offre des compositions vives représentant enfants, scène de famille, paysages, château, et parties de chasses. Pour Pagnol,

Dubout adapte son coup de crayon ; son style est plus doux et moins caustique qu’à l’accoutumée. Dubout a également illustré « Fanny », « Marius », « César » et « Topaze » de Marcel Pagnol.

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Auteur

Albert Dubout (1905-1976) est sollicité dès 1929 par les Editions Kra, un choix audacieux de la part de cette dernière qui lui confie étonnamment l’illustration de textes classiques. Une voie qu’il le contraindra dans ces choix esthétiques l’obligeant parfois à coller au texte. Dubout affirmera notamment que le travail de « miroir du texte » effectué pour « Clochemerle » ne lui avait pas plu. A contrario des dessins qu’il commet pour les journaux, cette formule éditoriale lui tient à coeur. « Il y avait une bien plus grande liberté de moyens que dans le tyrannique dessin de presse. On comprend par exemple que les délais toujours précipités des rédacteurs de journaux aient peu convenu à ce dessinateur qui aimait à représenter mille têtes différentes sur son papier à ajouter toujours de nouveaux accessoires, à fignoler sans cesse » (in MELOT Michel, « Dubout », Edition Michèle Trinckvel, Montrouge, 1979).

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« Il est certainement l’un des artistes les plus influents de toute une génération de dessinateurs et illustrateurs » (in Dubout.fr) et à ce titre possède des caractéristiques reconnaissables comme un tracé tout en rondeur, des compositions chamarrées qui complimentent l’aspect drolatique des scènes de vie qu’il nous dépeint. Héritier sans le vouloir de Jérome Bosch, Dubout agrémente ses productions d’un grand nombre de personnages participant à la fois à des micro-scènes et à l’action principale. Ces attributs se parent d’un goût pour des illustrations grivoises, caricaturales parfois tumultueuses, rendant ses personnages attachants tels que ceux du Petit Bonhomme et de la Grosse Dame. Ces derniers ne sont pas sans rappeler son affection pour sa région natale, le sud de la France, et particulièrement Marseille.

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Dubout est un produit « made in France » par excellence : régionaliste, authentique, bon-vivant, éduqué et talentueux. Il fut élève aux Beaux-Arts de Montpellier, puis il s’installe à Paris. Il se passionnera pour la foule des grands magasins et des transports qu’il aime croquer et caricaturer. Il publie ses premiers dessins dans « Pêle-Mêle », puis s’en suivront des collaborations avec différents magazines et journaux tels que « Ric et Rac », « Marianne », « La Bataille » et « Ici Paris ». Dubout réalise également des affiches pour le cinéma, la publicité et le théâtre comme celle de « César » de Marcel Pagnol. Sa passion pour le cinéma est tenace, il réalise plusieurs films d’animations « Anatole fait du camping » et « Anatole à la tour de Nesle » en 1947 et longs métrages « La Rue sans loi » en 1950 et « Anatole chéri » en 1954.

Albert Dubout « a illustré plus de 80 ouvrages dont le dernier a paru après sa mort. Il a publié 27 albums et créé 80 affiches de cinéma et de publicité. Par ailleurs, il a réalisé 70 peintures à huile dont les fameuses Corridas avec leurs ombres et lumières ainsi que les Toreros » (in Dubout.fr).

Rapport de condition

Poitiers, 1987/1990 (pour les 2 premiers tomes ), Grasse, 1992, éditions Pastorelly (pour le 3e). Trois volumes avec une reliure en skaï vertex brun, les trois possèdent un gaufrage doré sur le premier plat, pièce de titre dorée au dos avec traits dorés, tranches de tête dorées, légère mouillure au sein du « Château de ma mère », 4 illustrations en noir et blanc + 36illustrations en couleurs, ainsi que 14 + 24 + 16 photographies en noir et blanc également, 276 pages ; 302 pages ; 352 pages.