Les émotions dans l’état d’hypnotisme…

«Les expériences de Luys sur l’action des médicaments à distance sont particulièrement révélatrices de son état d’esprit à l’époque (.) [Il] a résumé les résultats de ces étranges expériences en 1887 dans un livre (.) qui contenait de nombreuses photographies de patientes présentant des états émotionnels variant selon le type de médicaments ou de substances toxiques qui leur étaient administré ». L’ouvrage contient donc 28 planches d’après les photographies de l’auteur : le « sujet » présenté est Esther, une jeune « hystéro-épiléptique » suivie par Luys à la Salpetrière depuis l’âge de 13 ans.

Jules Bernard Luys (1828-1897) est un neurologue, neuroanatomiste et aliéniste français. On lui doit plusieurs atlas du système nerveux central illustrés par la photographie. Son nom reste attaché à la première description du noyau sous-thalamique (ou « corps de Luys ») en 1865. Outre son goût pour le dessin anatomique, Luys est aussi le premier à utiliser la photographie encore naissante pour établir une Iconographie photographique des centres nerveux (1873). Il publiera par la suite un ouvrage plus grand public, Le Cerveau et ses fonctions, qui présente une synthèse très personnelle des connaissances contemporaines sur cet organe. Par la suite, les recherches de Luys s’orientent davantage vers les maladies mentales auxquelles il consacre plusieurs traités. Chef de service aux hôpitaux de la Salpêtrière et de la Charité puis directeur de la Maison de Santé Esquirol et de l’asile psychiatrique à Ivry-sur-Seine, en 1864, à la suite de Baillarger, il s’intéresse comme nombre de ses contemporains à l’hystérie mais contrairement à son œuvre neuroanatomique, ses travaux en ce domaine subissent plus sévèrement le test de l’âge. Accusé d’avoir été berné par ses propres patients, Luys voit sa réputation d’homme de science fortement entamée. (Wiki)

In-8, broché, couverture imprimée d’origine désolidarisée, gardée dans un papier de protection, dos désolidarisé, non rogné, planches hors texte, Paris, Baillière, 1890, 317 pp.