Ouvrage très précieux.
Auteur
Louis-Florentin Calmeil (1798-1895) est un psychiatre français et historien de la psychiatrie. Un premier ouvrage important de Calmeil est un traité de 1826 qui examine les cas de paralysie générale liés à des maladies neurologiques, et tente de séparer neurologie et psychiatrie. Les troubles de paralysie générale avaient été décrits quelques années plus tôt par Antoine Laurent Bayle, qui avait suivi lui aussi les mêmes enseignements de Royer-Collard, mais arrivait à des conclusions différentes de Calmeil et d’Esquirol. Le concept d’«absence épileptique » est également attribué à Louis-Florentin Calmeil pour la brève perte de conscience ou confusion observée chez les personnes souffrant d’épilepsie, à la suite de ces travaux sur cette maladie. (Wiki)
Travail parmi les plus connus de l’auteur et « best-seller » de son époque, l’ouvrage commence par des cas du XVe siècle avec la « Théomanie de Jeanne d’Arc » et se termine au XVIIIe siècle avec les études sur le magnétisme et le fluide universel de Mesmer. Au cours de ces siècles, l’auteur recense et expose des cas de démonologie, de manie, d’hystérie (essentiellement chez des religieux), ou encore d’anthropophagie et de lycanthropie. En plus de la recension de ces cas, Calmeil propose une analyse de la manière dont ont été perçus ces cas à leur époque et la sanction infligée par la société (condamnation ou mise à l’écart dans des asiles). La rédaction est emprunte de la pensée positiviste où la raison est censée aller de progrès en progrès pour atteindre un idéal absolu, même en passant par les moyens développés pour décrire ses affections.
Rapport de condition
Deux volumes In-8, demi-veau brun passé, dos plats ornés très frottés, coiffe supérieure du premier volume restaurée, envoi à Monsieur de Wateville (du Grabe, inspecteur général des établissements de bienfaisance), ex-libris du psychiatre Fouks, signets, Paris, Baillière, 1845, VIII + 534 pp. ; VII + 522 pp