Les débats de la Société métaphysique étaient en grande partie entre ceux qui épousaient l’engagement religieux envers le transcendant et ceux qui défendaient le naturalisme scientifique. Ce livre met en évidence un troisième courant de pensée qui se trouve parmi les travaux de la Société, celui qui considérait la philosophie – et en particulier la métaphysique – comme une discipline autonome avec sa propre méthode et autorité. Selon cette façon de penser, le projet propre de la Société était précisément d’utiliser une telle philosophie indépendante et constructive pour rechercher la réconciliation entre les vues opposées de la religion et de la science. Shadworth Hodgson (1832–1912) et William Kingdon Clifford, (1845–79) incarnent le plus fortement ce point de vue, analysant leurs diverses contributions et, en particulier, comparant leurs différentes réponses à la théorie exposée dans l’œuvre influente de Peter Guthrie Tait et Balfour Stewart, The Unseen World. (1875) Les deux penseurs voient le mérite de l’idée d’un royaume invisible. Cependant, tous deux relativisent cet invisible à un point de vue, écartant ainsi à l’amiable ce qui est totalement et totalement inconnaissable. À cet égard, ils sont liés ensemble dans une opposition commune à une autre philosophie largement répandue de l’époque, l’agnosticisme. D’un point de vue historique, ni Hodgson ni Clifford n’ont rencontré un grand succès populaire ou durable dans leurs tentatives de recherche d’une réconciliation philosophique entre la religion et la science, et l’article conclut en opposant leurs efforts à ceux des idéalistes britanniques qui, apparemment, ont été en mesure de réaliser une bien plus grande reconnaissance dans ce qui était à bien des égards une ambition aux motivations similaires.
Rapport de condition
In-8, broché, première de couverture désolidarisée, envoi de l’auteur, Williams & Norgate, London, 1887, 51 pp.