Traité clinique de psychiatrie

Richard von Kraft-Ebing (1840-1902) est un psychiatre germano-autrichien, auteur d’une étude des perversions sexuelles intitulée Psychopathia Sexualis, publiée en 1886, qui popularisa les termes masochisme et sadisme, passés depuis dans le langage courant, en référence aux œuvres respectives de Leopold von Sacher-Masoch et du Marquis de Sade. Il fonda près de Graz un hôpital où il soigna l’élite européenne notamment la sœur de l’impératrice, Sophie-Charlotte en Bavière, duchesse d’Alençon. Après des études de médecine, il se spécialise en psychiatrie et est l’élève de Wilhelm Griesinger à Zurich. Il exerce dans plusieurs institutions psychiatriques, avant de conclure que leur mode de fonctionnement ne lui permettent pas de comprendre la nature des problèmes qu’il étudie. Il est l’un des premiers à considérer la notion de bisexualité, avec Havelock Ellis et Magnus Hirschfield comme une condition physique ou psychique introduisant des aspects masculins et féminins. (Wiki)

Traduit par Émile Laurent, ce traité allemand se veut un manuel ouvert : tant pour les étudiants que pour les médecins praticiens. Il comporte de nombreuses observations de cas cliniques et laisse une certaine place à la théorie française de la dégénérescence dont il est contemporain. Dans son travail, l’auteur répertorie de nombreuses sortes de troubles et causes de la folie et propose de nombreux remèdes (y compris l’enferment et les médicaments, narcotiques et calmants). Une part importante de l’ouvrage est également consacrée à toutes sortes de névroses.

In-8, pleine toile, pièce de titre, taches, envoi, ex-libris du psychiatre Fouks, page 3-4 désolidarisée, quelques annotations manuscrites et soulignements au crayon rouge, Paris, Maloine, 1897, VI + 758 pp.